DECLARATION LIMINAIRE FO CPN 52 du 16 juillet 2020
Madame la Présidente, Mesdames, Messieurs,
1/ Politique de rémunération des agents :
- Valeur du point:
Cette année 2020 est une année historique pour tous les agents des Chambre des Métiers des Artisans !
- 10 ans de blocage de la valeur du point, du jamais vu !!!
Cela représente une perte conséquente de notre pouvoir d’achat !
Nous sommes devenus « les oubliés » des agents de droit public alors même qu’ils ont su démontrer leur implication dans la poursuite de leurs services au cours de la période de crise sanitaire.
Nous subissons toujours et encore ce blocage, cela devient désespérant et conduit à un ras-le-bol général des agents !
En 2018, le regretté Président STALTER nous avait précisé qu’augmenter la valeur du point représentait un coût de 5 millions d’euros pour l’ensemble du réseau des Chambres de Métiers.
Si nous inversons ce calcul, l’ensemble du réseau des Chambres de Métiers a fait 50 millions d’euros d’économies pendant 10 ans… Ce sont des économies considérables… Or, la revalorisation demandée, n’en représente que 10%.
Il va de soi que le moral du personnel et l’ambiance au travail sont déterminants pour la motivation des agents.
Personne n’aime arriver le matin dans un endroit où les collègues se disent à peine bonjour, où des plaintes incessantes retentissent chaque jour.
Il est prouvé que des employés motivés sont plus productifs. Ils extirpent davantage de bonheur de leurs tâches quotidiennes, utilisent leur temps d’une façon préférable et réalisent de bonnes performances. Cela assure de la plus-value à l’entreprise et un avantage évident pour les deux parties.
Madame la Présidente, nous tirons le signal d’alarme !
Qu’envisagez-vous de faire pour revaloriser les agents ?
Il n’est pas trop tard pour le faire, mais il devient urgent de le faire… comme d’indexer la valeur du point sur le coût de la vie.
- Revalorisation des grilles indiciaires
Nous revendiquons un salaire minimum de 1 800 € bruts soit 345 points. Nous faisons remarquer qu’il y a une incohérence des grilles indiciaires employé et technicien qui ne tiennent plus compte des évolutions de 25 %, 40 % et 60 %. Le 1er indice de démarrage de la catégorie employé niveau 2 commence à 308 et le 1er indice de démarrage de la catégorie employé niveau 3 commence à 310.
Nous revendiquons un indice de démarrage pour les cadres à 470 points correspondant à environ 2 000 € net.
- Autres revalorisations:
FO demande une prime de vie chère pour les grandes villes, le maintien de l’avancement automatique, l’ancienneté et les compétences et une valorisation de la performance collective plutôt qu’individuelle.
Nous demandons qu’il n’y ait pas de différentiation de salaires entre les régions comme on a pu le voir dans certains accords locaux cette année, non validés par la CPN 56.
Nous souhaitons que soit institué dans le statut l’égalité professionnelle et salariale entre hommes et femmes.
2) Respect du statut du personnel et du paritarisme :
- CMA Charente Maritime:
FO dénonce les pratiques de cette CMA qui recrute des « formateurs » sous le statut administratif avec l’attribution de tâches de professeurs en ne leur faisant bénéficier que de 25 jours de congés par an et en leur imposant une activité de 36 heures par semaine sur site.
- Circulaires de CMA France:
Le 07 avril 2020, nous avons consulté la DGE suite à la diffusion à l’ensemble du réseau des CMA de deux circulaires relatives à la gestion des personnels durant la période de confinement. La première concerne la gestion des congés et RTT et la seconde concerne le télétravail.
L’ensemble des organisations syndicales ont donné leur avis dans la journée comme demandé. Notre organisation syndicale pensait qu’un accord national pouvait être conclu en suivant. Ce qui n’a pas été le cas.
CMA France est parti contradictoirement du principe que celles-ci pourraient être menées au niveau local en adaptant, s’il le fallait le statut du personnel (c’est-à-dire à y déroger).
Notre organisation syndicale, opposée à cette pratique contraire au paritarisme, l’a fait savoir à notre Ministère de tutelle et demande à l’avenir l’obligation comme le prévoit le Statut du personnel, d’une validation paritaire préalable des membres de la CPN.
Sur les conséquences de ces préconisations, des titres restaurants par exemple, n’ont pas été délivrés dans certaines CMA sur le simple fait des décisions de bureau de CMA France qui ose tirer prétexte que le télétravail au sein du réseau serait calqué sur celui mis en place dans la fonction publique. Or, l’alinéa 4 de l’article 26 bis sur le télétravail du Statut du personnel fait référence à l’article L 1222-9 du code du travail en terminant par « les agents télétravailleurs bénéficient des droit prévus par le présent statut applicables aux agents ».
La CMA de la Charente est dans ce cas-là.
CMA France doit être le garant de l’application conforme du Statut du personnel et non encourager une pratique d’édiction et de hiérarchie des normes qui, de plus en plus rapidement, s’aligne sur les récentes réformes du Code du travail sauf à révéler que votre intention serait la disparition du Statut du personnel au profit du seul droit commun et de conventions collectives inadaptés à notre qualité d’agents de droit public que CMA France sait mettre en avant lorsque la comparaison l’arrange (exemple du jour de carence).
Notre Organisation syndicale s’y refuse et y fera barrage !
Sylvie TESTI
Membre titulaire FO CPN 52