Il ressort du rapport de branche que l’élément majeur du manque d’attractivité de la branche se situe au niveau de la rémunération. Ce point avait déjà été relevé lors d’une CMP en 2015, confirmé aussi par des enquêtes IPSOS – OMECA (observatoire des métiers des Expert-Comptables : www.metierscomptabilite.fr).

 

Lors de la tentative de rapprochement entre les CGA et la branche des experts-comptables, une proposition a été effectuée par la partie patronale, visant à augmenter les minima de la branche de l’expertise comptable pour faciliter l’intégration des CGA et éviter les effets ciseaux.

La politique gouvernementale visant à accélérer les rapprochements de branche de moins de 5000 salariés en vue de ne conserver à terme que 200 branches voire moins (le chiffre de 40 branches étant évoqué) laisse à penser que la branche des experts-comptables pourrait constituer à terme un branche plus large, globalisant les activités du chiffre.

 

En parallèle, le constat est aussi fait que les missions d’origine, inhérentes à la comptabilité et appartenant à un marché protégé, deviennent moins lucratives là où, en même temps, le besoin de prestations de conseil et de veille sociale est grandissant, sur un secteur fortement concurrentiel avec les activités de conseil et les activités juridiques, supposant de renforcer l’attractivité de la branche pour y intégrer les ressources nécessaires à cette transformation.

 

Dans ce contexte, tout en prenant en considération la situation des cabinets comptables, des inverstissements qu’ils doivent faire dans le cadre de la DSN, du numérique et du digital, du dévouement des salariés, il apparaît qu’un effort doit être réalisé sur les salaires et plus particulièrement sur les bas salaires pour créer un effet d’aspiration au sein de la branche, notamment pour ces nouveaux métiers.

Si FO n’était pas forcément orientée vers une différenciation du taux de base et du taux hiérarchique, FO a entendu la revendication patronale de différencier ces 2 taux.

 

Le syndicat FO proposait  donc deux solutions de NAO, à savoir :

 

Choix 1 : taux identiques :

1,2% d’augmentation

Choix 2 : taux différenciés :

1.30% sur le taux de base

0.9% sur le taux hiérarchique

 

Au final, un accord salarial est trouvé à savoir 1,20 sur le taux de base soit 0,10 points de moins que ce que proposait FO et 1% sur le taux hiérarchique soit 0,10 points de plus que ce que proposait FO

C’est dans ce contexte, que FO signe l’accord salarial de la Branche des Expert-Comptables et Commissaires aux comptes pour l’année 2018.